2.
J'aime pas cet endroit . Il fait toujours très froid , d'ailleurs quand on sort dans le couloir il fait déjà 10 degrés de plus .
J'habite chez une folle .
En plus d'être petit et triste les passages de trains saturent l'écoute , et la parole . Uncalme plat plane ici , sans contraintes je suis assise là , rien de mieux , rien de moins bien . Pour le moment . Les deux grandes fenêtres montrent à quel point cet endroit est chaleureux et accueillant . On voit un peu paris , la sacré coeur , et le train . Je me déplace en funambule entre le lit et le canapé , le canapé et l'ordinateur , l'ordinateur à la salle de bain .
Pour m'enfermer . Reelement , il y a 2 pièces . Une coupure sans porte entre le salon et la cuisine , un lit dans un coin . Le seul endroit clos est la salle de bain . Froide comme la mort , sa petite fenêtre grise la pièce . J'y suis quand il est là . Quand je cri j'y vais . Je suis malade ici , une ancienne poupée , en guise de pauvre décoration me fixe . Elle est vraiment laide , mais apparemment , c'est un souvenir de jeunesse . Je l'aurait balancée depuis longtemps . Quand je vais attendre le bus , il y a les gens qui me regardent . Les hommes qui me désirent et les femmes qui me prennent pour une prostituée . Les enfants me tirent la langue et les vieillards sourient . Un jour même un homme , déja stupide de ses allés et retours sur le trotoir d'en face s'est arrêté en bagnole devant moi .
J'ai vraiment cet air de pute ?
Le bus derrière ce paumé a cru que je m'avancais vers lui , un instant j'ai eu peur . Mais il fait jour , tout va bien , la rue est frequentée .
L'on danse sur le parvi , les rues enneigées , le rhum aux veines et le coeur en sanglots .
Cette endroit me colle a la peau . Les livres sont jetés a terre , faute de rangement .
Elle les avait balancés
J'ai pleuré , et je suis revenue .
Le soleil tape timidement sur les fenêtres des toits de colombes , le marchand de journaux , avec la maison coupée au milieu . La grande rue , les plots en béton au bord de la route . J'y jouait , on m'a dis de faire attention et je suis tombée sur la route . Les gemissements de la vieille de chez moi , pas ici , ailleurs .
Les trois blocs de chauffage , inutils , que je réclame et m'y brûle toujours . L'escalier dans lequel je cours pour la fuire , pour fuire ses cris du troisièmes étages remplis de desespoir et l'alcool . Rien n'est beau en moi , rien rien rien rien rien .
Il m'a raccompagné en sanglotant à ce putain de studio . J'étais livide , pâle , défoncée . Il aurait pu m'allonger sur son lit , faire toutes ces conneries , je serais restée de glâce .Je veux partir d'ici quoi . Allez chez E. , ce putain de pédé . J'ai toujours étroitement désiré les gays . Enfin , mon choix de me rabattre un peu sur les filles peu se comprendre par ça . Par autre chose rien n'est vraiment sur .
C'est cool que ce truc soit vachement secret . Que je parle à moi même , comme ça en me disant que je ne suis peu être pas la seule .
allez .
"J'touche plus au sub "Bien .Le discours R. , une joint à la bouche , est très encourageant . Il parle très clairement , calmement , en fixant son verre . Je croit qu'il est illuminé , qu'il croit que ce qu'il débite est révolutionnaire . De toute façon , personne ne l'écoute , on est tous constamment défoncés .
Je n'avais vraiment rien a faire aujourd'hui avant que vienne le soir .J'ai observé la rue , l'homme qui se penche à sa fenêtre .Mes jours deviennent de plus en plus incohérents , d'ailleurs j'en perd la notion . A force de me tenir mal mon dos me torture , c'est supra chiant . J'ai même des courbatures , des fois , ça me fait rire . Ma dernière sortie officielle de jour était evidemment politique . J'ai un devoir d'engagement le c.p.e ouais , plutôt un prexte .
Jvais pas m'éterniser là dessus . Mon écriture outre ici ( ça , c'est pas de l'écriture , c'est du secret ) me déplait plutôt . Je tourne en rond dans mes méthophores . Faudrait que j'trouve une putain d'inspiration , écouter R. , chopper E. Rien d'autre de prévu la plannitude est assomante .